INTENZ S.03 | E. 01.

Ils sont là. Enfin ! Évidemment ! Le New Day arrive dans cette fédération qui monte en puissance ! D'ailleurs, il faut qu'ils nous expliquent pourquoi ils sont là non ?



ENSEMBLE | NEW DAY ROCK ! NEW DAY ROCK !

KOFI | D....P.....W ! Nous voilà ! Enfin, on arrive ici ! Bon, on va le dire, on a hésité...

BIG E | Clairement !

XAVIER | Et encore maintenant !

KOFI | C'est pour ça qu'on a attendu quelques semaines avant de débouler ici. Mais on a vu la qualité des matchs, de la production et on peut, on doit mettre notre grain de sable ici. Puis Netflix... Netflix quoi !

XAVIER | Les mecs ne cliqueront pas sur la gueule de LAX, de Cesaro.... Mais bien sur la face du New Day ! On fait vendre, on fait réagir, on sait tout faire !

BIG E | Clairement Il faut dire, chez les autres, on a tout fait, tout gagner...

XAVIER | KOFI WORLD CHAMPION ! KO...FI CHAMP !

BIG E | Clairement Nous sommes la plus grosse équipe des... Deux... Trois.... Cinq ? Dix dernières années ! On a affronté les Hardy Boyz... Les Dudley Boyz ! Mais il nous manquait une chose pour avoir un réel point commun !

KOFI | Le Hall Of Fame ?

XAVIER | NOOOON ! Ça, ne t’inquiète pas, le New Day y sera. Mais ces équipes... Ils ont gagnés oui mais qu'à un endroit ! Ici, à la DPW... on vient pour tout gratter, tout gagner...

BIG E | Clairement Et surtout pour faire fermer les bouches à ceux qui pensent que nous sommes bons qu'à un seul endroit !

ENSEMBLE | D...P....W ! Le New Day sera rapidement WORLD.... TAAAGGGG TEEAAAMMM CHAMPION !

Puis ils repartent sous le son de la trompette...

ENSEMBLE | NEW......DAY..ROCK !

Cesaro est dans les coulisses, calme et souriant, assis sur un banc des vestiaires. Il s’apprête à parler pour la première fois à la DPW Universe. Certains catcheurs sont dans les coulisses, un va et vient de ces derniers puis un calme abasourdissant pointe le bout de son nez, lorsqu’il commence à parler.

CESARO : Vous me connaissez tous, je suis le Swiss Cyborg, Cesaro. Le reflet du purisme et de la passion de ce business. Ce nouveau challenge qui met proposer me donne réellement envie. Une ambiance plus underground, des lutteurs talentueux, des jeunes qui ont l’envie de prouver qui ils sont vraiment et des vétérans comme moi qui sont veulent revenir à leur début. Quand je parle de début, je parle de show moins lumineux et remplis de passion, non plus de mec qui veulent uniquement la gloire et l’argent comme dans d’autres fédérations.

Le Cyborg suisse se met à sourire puis reprend.

CESARO : Ça maintenant trois saisons que la DPW existe, trois saisons que je regarde ce show, que j’en parle à personne et qu’elle me trotte dans la tête. Aujourd’hui, j’y suis et j’en suis fier. Je suis dans une fédération qui offre des matchs de qualité, des shows pleins de rebondissement contrairement à ailleurs et puis ça fait toujours plaisir de se voir sur Netflix.

Il voit des lutteurs entrer dans le vestiaire.

CESARO : Voyez ! Ici, il y a des lutteurs comme Eddie Kingston, PAC, PJ Black ou encore Riddle. Des talents, des gars aux potentiels incroyables. Heureux d’être ici et de faire partie de ce roster car je suis un puriste, qui aime le catch sans fantaisie grotesque et ici, il n’y en a pas. C’est du vrai, de la passion et du travail acharné !

Il les regarde et les salut d’un hochement de tête.

CESARO : Je décidé de partir de la fédération où j’étais avant car je n’avais la place que je méritais. J’ai rendu ma Cesaro Section et d’autres spectateurs heureux, simplement parce que j’ai su fermer la gueule d’un certain messie prénommé Seth Rollins. Un match incroyable, un match qui a marqué tous les spectateurs et toutes les mémoires. Mais après le combat, les officiels nous ont même pas félicité pour ce match, qui a était élu par la foule comme Match of the Night. Après tous j’ai sans cesse montré quel lutteur j’étais, mais on m’a jamais offert ce que je méritais. J’ai décidé de partir après ça. Dix années de perdu dans une fédération, qui n’a su me reconnaître à ma juste valeur, une fédération qui faillit me dégouter de ce que j’avais de plus cher dans ma vie. J’ai compris ce que j’avais à comprendre, je suis partie et me voici, aujourd’hui, à la DPW.

Après des paroles troublantes du puriste, nous pouvons nous apercevoir de sa motivation et sa détermination par l’envie qu’à le suisse à prouver qui il est. Un dernier sourire et un geste de la main du Superman suisse, avant qui ne se lève et s’éloigne, montrant dans son dos un slogan « Back in the Swing, Baby ! ».

Nous sommes sur un ring de la WWE. Le show va bientôt se finir mais le thème song de Roman Reigns se fait entendre. Il avance sur le ring avec Paul Heyman. Ce dernier est tout sourire. Évidemment, son poulain domine, il est Champion depuis un bail... Enfin, vraiment, il réussit tout ce qu'il entreprend ici. Heyman demande un micro et commence à vouloir parler mais Roman Reigns lui arrache des mains. Il le foudroie du regard et porte le micro à ses lèvres.



• R. REIGNS • The Fiend, Braun Strowman, mon frère Jey, Drew McIntyre, Kevin Owens, Daniel Byan, Edge. Ces noms vous parlent, vous êtes certainement fans de ces mecs et pourtant, au cours de cette dernière année, depuis ma plus grosse victoire sur la maladie, j'ai battu tout ces gars. Un par un, deux par deux, peu importe, je suis ressorti gagnant de chaque combat. Et maintenant ? Qui sera dans le ring face à moi ? Encore quelqu'un qui a déjà crouler sous les coups ? J'ai battu tout le roster et non pas que de Smackdown, mais aussi de Raw. Je me demande bien qu'est-ce que je peux accomplir de plus. Kevin veut encore une chance ? Stop ! Edge ou Bryan vont pleurer ? Stop ! Un retour de Lesnar ? Arrêtez vos conneries. J'ai prouvé et montré au Monde qui était Roman Reigns. Enfin si, je sais.... Je sais ce que vous rêvez. De voir The Rock arriver pour me prendre la ceinture ? J'aime ma famille plus que tout mais vous savez aussi que cela est impossible. Je vous le dis, cette affiche aura lieu un jour mais ce n'est pas demain. Wrestlemania Hollywood ? Peut être mais ce n'est pas maintenant... C'est pour ça qu'ici, j'ai besoin d’alléger mon emploi du temps.  Je vais faire, ce qu'on appelle dans le Business, une Lesnar. C'est à dire peu de présence ici afin que ces moments soient importants, précieux. Mais c'est surtout pour réaliser d'autres projets!

Paul Heyman ne comprend pas. Il regarde le Champion avec de gros yeux. Jey Uso ne comprend pas non plus et arrive alors en courant sur le ring  des backstages afin de demander ce qui se trame avec son cousin.

• R. REIGNS • Je suis le Champion et je resterai le Champion ici. Paul, Jey, je vous laisse gérer les affaires et vous me contacterai afin de défendre aisément ce titre. Mais j'ai eu une proposition à côté. Non, ne voyez pas un film ou quoi mais bien le métier que j'aime... Allez dans le ring. DPW, vous connaissez ? Ce sera labas que vous pourrez me retrouver dans le ring régulièrement. Mon contrat n'impose pas une clause d'exclusivité et j'ai décidé d'aller défier des lutteurs indépendants labas afin de montrer à tous que je ne suis pas qu'un produit d'ici. La seule différence avec les Superstars déjà en place la-bas a été l'approche. Tom Hardy n'a pas sorti son téléphone afin que je rejoigne la fédération. Le diffuseur m'a contacté... Netflix veut que je sois aussi leur tête d'affiche. Et j'ai accepté....

Roman quitte alors le ring avec sa ceinture dans l'incompréhension totale. Il arrive pour rentrer en backstage et on voit Vince McMahon arriver et parler à Roman qui continue son chemin sans même un regard. Son choix est fait... L'Universal Champion arrive à la DPW!

Il était clairement étrange de voir la nouvelle signataire de la DPW ainsi accroupie. Un gros plan se faisait pourtant sur Liv Morgan qui tentait d'être discrète, mais pourquoi ? Alors qu'elle mettait son index sur sa bouche en regardant directement la caméra pour éviter que le caméraman fasse du bruit, on vit l'image pivoter et monter lentement. De l'ouverture, on pouvait y voir le décor de la Firefly Fun House, ainsi que Bray Wyatt qui était présentement en train de tourner sa propre promotion sans s'apercevoir qu'il n'y avait pas seulement son propre caméraman dans la pièce mais aussi Liv et le caméraman qui l'avait suivi dans sa folie.  


Le caméraman essayait maintenant d'inclure la scène qu'espionnait Liv et la jeune femme dans son plan, en ne perdant aucune miette des réactions de celle-ci. Spectatrice qui n'avait clairement rien à faire dans la pièce de tournage du catcheur, et sur son visage, on pouvait y lire de l'amusement, mais aussi une certaine culpabilité. Tous les lutteurs savaient que dans le monde du catch, il ne fallait jamais rentrer dans la loge ou dans la pièce de tournage d'un autre, seulement, la tentation était trop forte. Elle n'avait pu s'en empêcher et elle restait dissimuler même lorsque le combat entre les deux entités de Bray fit irruption. Elle était là pour pouvoir enfin se sentir plus proche de l'homme qu'elle épiait secrètement, l'homme qui la fascinait sans comprendre totalement l'emprise qu'il avait sur elle.

Et ni une, ni deux, elle tournoyait déjà sur elle-même lorsqu'il sortit de la pièce, sa promotion achevée. Elle pouvait enfin regarder et toucher ce décor qu'elle avait tant imaginé, tant rêvé y entrer. Voilà, elle y était! Enfin! Elle pourrait même peut-être comprendre et analyser le fameux Bray Wyatt dans toute sa splendeur. Comprendre l'ampleur de son idolâtrie, comprendre ce qui l'avait poussé magnétiquement vers lui au lieu de rester scotcher à ses anciennes alliées. Elle essayait tout de même de se convaincre qu'elle n'était pas une stalkeuse malsaine. Non, elle essayait simplement à apprendre à le connaître. D'apprivoiser cet homme et son côté sombre. Rien que cela. Pas de quoi en faire tout un plat.

Seulement, elle ne pouvait se contenir et si elle avait cru pouvoir résister, on la voyait maintenant toucher à chaque marionnette qui à ses yeux prenaient encore plus vie que derrière une caméra ou sur un grand écran. Elle semblait si enthousiaste que ce fut le toussotement du caméraman qui lui rappelait qu'elle n'était pas seule et qu'elle ne pouvait pas simplement regarder partout et jouer avec les marionnettes, qu'elle devait tout comme l'avait fait Bray, sa promotion.     

LIV : Désolée de vous avoir fait attendre avant de prendre la parole, mais bon, vous comprendrez qu'il fallait que je fasses profil bas et que ce n'est pas à tous les jours qu'on peut avoir accès à une aussi belle promotion en live, et avoir accès à la Firefly Fun House. Bon, je vais passer aux choses sérieuses, car je crois que le caméraman est en train de s'impatienter, il n'est pas aussi souple que moi pour se cacher, alors pardonnez lui son impatience.

Un petit rire s'échappait de ses lèvres. Alors que sa main se plaçait devant sa bouche comme l'éternelle gamine qu'elle semblait être avant de devenir plus sérieuse et d'apprendre à plusieurs les véritables raisons de sa venue à la DPW et sa volonté à se dissocier de la Riott Squad, tout en gardant sa bonne humeur, au grand désespoir du caméraman dont on entendait parfois les soupirs d'exaspération.  

LIV : J'ai toujours senti quelque chose, un vide que j'ai tenté de combler à de multiples occasions, j'ai cru pendant longtemps que je ne pouvais me sentir complète sans avoir un Squad avec moi. Une amie proche, seulement, il faut parfois s'avouer vaincue pour se relever et aller de l'avant. J'ai l'impression qu'on tournait en rond, qu'à chaque nouvelle tentative de faire briller le clan, rien ne collait autant qu'aux débuts. Et c'est à partir de ce moment, de cet instant qu'il fallait se rendre à l'évidence que nos carrières n'étaient plus aussi liés, notre amitié n'en est en rien compromise, mais on préférais se dissocier avant de se diriger droit dans le mur. Il fallait pour mon bien que je fasses de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences; mais aussi que je continue et que je devienne plus forte. Que je comprenne ce qui me rendait plus forte autrefois dans cette alliance. Que je retrouve cette complémentarité que nous n'avons pas su conserver. Quelqu'un qui m'inspire à aller plus loin, à trouver ce qui semble se cacher en moi ! Et c'est surement cela que je retrouve en partie, ce qui m'intrigue tant chez Bray Wyatt.



LIV : Cette dualité dont il n'a pas pleinement pris conscience, cette dualité qui pourrait certainement l'amener plus loin, une possibilité pareille mérite pleinement votre attention et si personne ne semble vouloir tenter de le lui prouver, ou de l'aider, j'en ferais ma propre mission. Ma venue n'est pas seulement égoïste pour me remettre en avant et me lancer dans cette fédération plus moderne, plus enrichissante, mais aussi, car je sens qu'il y a des profondeurs que je dois explorer, autant pour le bien de cette fédération que pour les lutteurs qui sauront croiser ma route, capter mon attention, me feront comprendre la véritable essence, le véritable amour du catch, la profondeur, la brutalité, mais aussi sa véritable nature, pas seulement le mise en scène, le show, je veux voir l'authenticité, la véritable noirceur qui nous envahit, qui nous font monter sur le ring et espérer soulever un titre, une ceinture et sauver l'honneur tout en déchaînant le véritable combat, celui de vivre à l'extérieur de ses cordes, l'attente, l'envie d'y retourner, d'en vivre. J'ai signé à la DPW pour chercher ce qui anime et qui fascine, principalement pour suivre  et le public. Mon propre développement. Une sorte de voie, de quête spirituelle qui m'était destinée, je laisse la pureté de l'art du catch aux autres, moi je cherche l'essence, la folie, le sombre, les mains liés qui ne peuvent faire autrement que tenter de combattre avant même qu'on voit le ring.

Après tout, elle ne se trouvait pas à espionner Bray Wyatt pour rien, elle comptait clairement essayer de l'approcher, et disons juste que sa façon de faire était un tantinet assez audacieuse. Même qu'elle décidait finalement de faire comme elle l'avait prévu avant de se faire suivre par les caméras en posant les figurines à l'effigie de la troupe sur une table avant de partir, en sachant bien qu'elle avait apposée sa signature sous chacune d'entre elles.