Liv Museum

Il était clairement étrange de voir la nouvelle signataire de la DPW ainsi accroupie. Un gros plan se faisait pourtant sur Liv Morgan qui tentait d'être discrète, mais pourquoi ? Alors qu'elle mettait son index sur sa bouche en regardant directement la caméra pour éviter que le caméraman fasse du bruit, on vit l'image pivoter et monter lentement. De l'ouverture, on pouvait y voir le décor de la Firefly Fun House, ainsi que Bray Wyatt qui était présentement en train de tourner sa propre promotion sans s'apercevoir qu'il n'y avait pas seulement son propre caméraman dans la pièce mais aussi Liv et le caméraman qui l'avait suivi dans sa folie.  



Le caméraman essayait maintenant d'inclure la scène qu'espionnait Liv et la jeune femme dans son plan, en ne perdant aucune miette des réactions de celle-ci. Spectatrice qui n'avait clairement rien à faire dans la pièce de tournage du catcheur, et sur son visage, on pouvait y lire de l'amusement, mais aussi une certaine culpabilité. Tous les lutteurs savaient que dans le monde du catch, il ne fallait jamais rentrer dans la loge ou dans la pièce de tournage d'un autre, seulement, la tentation était trop forte. Elle n'avait pu s'en empêcher et elle restait dissimuler même lorsque le combat entre les deux entités de Bray fit irruption. Elle était là pour pouvoir enfin se sentir plus proche de l'homme qu'elle épiait secrètement, l'homme qui la fascinait sans comprendre totalement l'emprise qu'il avait sur elle.

Et ni une, ni deux, elle tournoyait déjà sur elle-même lorsqu'il sortit de la pièce, sa promotion achevée. Elle pouvait enfin regarder et toucher ce décor qu'elle avait tant imaginé, tant rêvé y entrer. Voilà, elle y était! Enfin! Elle pourrait même peut-être comprendre et analyser le fameux Bray Wyatt dans toute sa splendeur. Comprendre l'ampleur de son idolâtrie, comprendre ce qui l'avait poussé magnétiquement vers lui au lieu de rester scotcher à ses anciennes alliées. Elle essayait tout de même de se convaincre qu'elle n'était pas une stalkeuse malsaine. Non, elle essayait simplement à apprendre à le connaître. D'apprivoiser cet homme et son côté sombre. Rien que cela. Pas de quoi en faire tout un plat.

Seulement, elle ne pouvait se contenir et si elle avait cru pouvoir résister, on la voyait maintenant toucher à chaque marionnette qui à ses yeux prenaient encore plus vie que derrière une caméra ou sur un grand écran. Elle semblait si enthousiaste que ce fut le toussotement du caméraman qui lui rappelait qu'elle n'était pas seule et qu'elle ne pouvait pas simplement regarder partout et jouer avec les marionnettes, qu'elle devait tout comme l'avait fait Bray, sa promotion.     

LIV : Désolée de vous avoir fait attendre avant de prendre la parole, mais bon, vous comprendrez qu'il fallait que je fasses profil bas et que ce n'est pas à tous les jours qu'on peut avoir accès à une aussi belle promotion en live, et avoir accès à la Firefly Fun House. Bon, je vais passer aux choses sérieuses, car je crois que le caméraman est en train de s'impatienter, il n'est pas aussi souple que moi pour se cacher, alors pardonnez lui son impatience.

Un petit rire s'échappait de ses lèvres. Alors que sa main se plaçait devant sa bouche comme l'éternelle gamine qu'elle semblait être avant de devenir plus sérieuse et d'apprendre à plusieurs les véritables raisons de sa venue à la DPW et sa volonté à se dissocier de la Riott Squad, tout en gardant sa bonne humeur, au grand désespoir du caméraman dont on entendait parfois les soupirs d'exaspération.  

LIV : J'ai toujours senti quelque chose, un vide que j'ai tenté de combler à de multiples occasions, j'ai cru pendant longtemps que je ne pouvais me sentir complète sans avoir un Squad avec moi. Une amie proche, seulement, il faut parfois s'avouer vaincue pour se relever et aller de l'avant. J'ai l'impression qu'on tournait en rond, qu'à chaque nouvelle tentative de faire briller le clan, rien ne collait autant qu'aux débuts. Et c'est à partir de ce moment, de cet instant qu'il fallait se rendre à l'évidence que nos carrières n'étaient plus aussi liés, notre amitié n'en est en rien compromise, mais on préférais se dissocier avant de se diriger droit dans le mur. Il fallait pour mon bien que je fasses de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences; mais aussi que je continue et que je devienne plus forte. Que je comprenne ce qui me rendait plus forte autrefois dans cette alliance. Que je retrouve cette complémentarité que nous n'avons pas su conserver. Quelqu'un qui m'inspire à aller plus loin, à trouver ce qui semble se cacher en moi ! Et c'est surement cela que je retrouve en partie, ce qui m'intrigue tant chez Bray Wyatt.




LIV : Cette dualité dont il n'a pas pleinement pris conscience, cette dualité qui pourrait certainement l'amener plus loin, une possibilité pareille mérite pleinement votre attention et si personne ne semble vouloir tenter de le lui prouver, ou de l'aider, j'en ferais ma propre mission. Ma venue n'est pas seulement égoïste pour me remettre en avant et me lancer dans cette fédération plus moderne, plus enrichissante, mais aussi, car je sens qu'il y a des profondeurs que je dois explorer, autant pour le bien de cette fédération que pour les lutteurs qui sauront croiser ma route, capter mon attention, me feront comprendre la véritable essence, le véritable amour du catch, la profondeur, la brutalité, mais aussi sa véritable nature, pas seulement le mise en scène, le show, je veux voir l'authenticité, la véritable noirceur qui nous envahit, qui nous font monter sur le ring et espérer soulever un titre, une ceinture et sauver l'honneur tout en déchaînant le véritable combat, celui de vivre à l'extérieur de ses cordes, l'attente, l'envie d'y retourner, d'en vivre. J'ai signé à la DPW pour chercher ce qui anime et qui fascine, principalement pour suivre  et le public. Mon propre développement. Une sorte de voie, de quête spirituelle qui m'était destinée, je laisse la pureté de l'art du catch aux autres, moi je cherche l'essence, la folie, le sombre, les mains liés qui ne peuvent faire autrement que tenter de combattre avant même qu'on voit le ring.

Après tout, elle ne se trouvait pas à espionner Bray Wyatt pour rien, elle comptait clairement essayer de l'approcher, et disons juste que sa façon de faire était un tantinet assez audacieuse. Même qu'elle décidait finalement de faire comme elle l'avait prévu avant de se faire suivre par les caméras en posant les figurines à l'effigie de la troupe sur une table avant de partir, en sachant bien qu'elle avait apposée sa signature sous chacune d'entre elles.

Elle ne croyait pas revenir si rapidement sur l'arène après sa signature à la DPW, mais elle était bien contente, et cette fois, elle se doutait bien qu'elle n'allait pas gagner par forfait. Et contrairement à ce qu'on pouvait le croire, ça la faisait sourire. Elle avait bien hâte de pouvoir taper un peu du poing et si en plus, on lui offrait un match avec Alexa Bliss comme concurrente, elle ne pouvait que s'en délecter d'avance. Elle l'avait enviée de pouvoir ainsi entrer dans l'univers de ce personnage qui l'intriguait tant. Liv avait rapidement adhérer aux théories des fans disant que la poupée lui ressemblait, cependant, Alexa était venue contre carrer ses plans. Elle lui avait volé la place que Liv convoitait en secret. Et elle comptait bien lui faire regretter.  

Rien n'avait été signé, et ce n'était que des théories, mais elle avait aussitôt tenter d'écouter aux portes pour savoir si cela s'avérait vrai ou totalement faux. Elle n'avait simplement pas prévu l'apparition si soudaine de la blonde et de cette imposture de poupée Lilly. Elle l'avait encore en travers de la gorge, avant d'avoir ramassé ses affaires et gardé un petit souvenir. Elle semblait faire les 100 pas, telle une furie, déjà en train d'imaginer tout ce qu'elle pourrait lui infliger. Mettre fin à cette affiliation qui, avait bien malgré elle, plus affectée qu'elle n'avait voulu se l'avouer, mais maintenant que c'était officiellement annoncée, elle sentait toutes ses émotions refaire surface et lui prendre aux tripes. Elle sentait qu'elle ne l'avait toujours pas digérer, elle sentait encore ce goût amer dans la bouche et cette boule de rage et d'incompréhension au milieu de sa gorge. Elle sentait déjà ses poings se refermé et la malice briller au fond de ses iris.  


Elle semblait marcher avec détermination vers la caméra avant de la prendre entre ses doigts et de faire entrer la caméra et le caméraman dans une pièce où on pouvait d'ailleurs voir la poupée ligotée sur une chaise autour d'une table avec d'autres peluches et la théière où on pouvoir la vapeur encore en échapper alors que tout était placé pour un goûter entre amis qu'elle avait rejoint, s'asseyant juste à côté de la poupée bâillonnée qui ne pourrait profiter des macarons et des nombreuses autres pâtisseries.

LIV : Let me introduce you... Lilly Doll ! Elle te manque Alexa ? J'ai pensé t'en demander une rançon, mais je crois que c'est encore plus cruelle de l'inviter à ma fête et pas toi. Elle ne pourra pas manger par exemple, tu comprends, j'ai compté pour moi et mes amis, mais j'ai oublié Lilly.

Un petit rire sortait de sa fine bouche. Son visage se plongeait entre ses mains, alors qu'on pouvait encore voir ses épaules tressauter sous les rires. Et comme un craquement, on entendit le rire se transformer, un petit rire enfantin à un rire déchirant l'âme. Comme un sanglot semblant provenir du tréfond de sa personne. L'ambiance qui était si joyeuse semblait s'être glacé, un cri sourd, avant qu'on revoit le visage de la blonde, la voyant maintenant avec deux larmes argentées sous ses yeux et un maquillage bien plus sombre et adulte. Deux larmes qui ne tombaient pourtant pas, comme accrochées, malgré la gravité. Résistantes à complètement lui enlever son humanité.


LIV : Tu ne sembles guère encore comprendre que je ne t'ai pas remplacée, mais que j'ai repris ce qui me revenait de droit. Tous aurait préférer me voir aux côtés de Bray et The Fiend plutôt que toi. Je suis plus fun que toi, et tout le monde le sait. Je ne suis pas simplement une pâle copie de Harley Quinn comme toi. De toute façon, entre toi et moi, c'est toujours mieux d'avoir une toile vierge pour pouvoir la voir pleinement évoluer et puis, sèche tes larmes de crocrodiles, il a quitté votre drôle de duo en même temps que la WWE pour signer ici. Il avait besoin d'un nouveau départ, et quelqu'un qui l'aidera vraiment, plutôt que de le trahir devant tout le monde. Compte sur moi pour régler nos différents et si je dois aussi tasser Grace pour arriver à me venger, je n'hésiterais pas une seule seconde pour m'en charger en moins de temps qu'il ne le faudra pour pouvoir réellement prendre mon temps avec toi...

Et pour bien faire comprendre qu'elle mettrait ces menaces à éxécution, elle prit la théière, commençant à servir une tasse avant de verser le contenu de la théière sur sa prisonnière, retenant son rire, alors que son visage devenait si malsain, et que ses rires se lisait sur ses traits. Que le silence, que le liquide qu'on entendait couler sur la poupée de chiffon qui s'imbibait et se déformait, tout dégoulinait. En reposant la théière, on vit pourtant Liv un peu afflaiblie, un vertige ? Elle s'appuyait sur le rebord de la table de salon de thé improvisé, son visage disparaissant du champ de la caméra, avant qu'il ne revienne. Normal. Alors qu'elle semblait se réveiller, un peu perdue.  


Elle se frottait encore les yeux, touchait son front, tentait de revenir à elle en passant ses doigts sur ses tempes avant de finalement voir la table, le thé et les gâteaux, mais surtout, la poupée imbibée de thé. Comme c'était rigolo !

LIV : Et bien Lilly, je savais que tu n'aimais pas partager et qu'on avait pas beaucoup de pâtisseries pour toi, mais il ne fallait pas boire tout le thé ! Presque étonnant que tu ne te sois pas brûlée. Il faut te refaire une beauté avant que je te ramènes chez toi, n'est-ce pas?

Lorsque la caméra avança sur le visage de Liv, un rictus qui n'avait rien d'enfantin apparut, alors qu'elle essuyait quelques paillettes argentées qui semblait être tombé sur son visage.   

Tous s'attendaient à une promotion de Liv remarquable, et pourtant, c'était comme si elle ne faisait aucun réel effort. Savait-elle quelque chose que le public ignorait? Certainement. Elle avait beau ne jamais réellement montrer son angoisse avant un combat, seulement cette fois, son arrogance était si présente que s'en était déconcertant. A moins qu'elle savait simplement pas qu'on était en train de l'épier alors qu'elle se détendait à moitié dans sa baignoire. Et si on scrutait davantage son expression faciale, elle semblait presque s'ennuyer à mourir même. Le calme plat, même pas un mouvement, l'eau savonneuse à plat, sans vague.

Elle ne disait rien, ne faisait rien, comme hypnotisée. En transe, elle ne semblait rester de marbre, avant qu'elle ne finisse par cligner des yeux, se demandant bien ce qu'elle faisait dans la baignoire. Et alors que le caméraman semblait changer de position, elle se savonnait, veillant tout de même à garder sa magnifique chevelure intacte. Machinalement, elle finissait de se laver avant de se sécher, tout en enfilant son peignoir, avant de sécher ses cheveux et de faire face au grand miroir de la salle de bain, simplement. Son regard était bien dirigé vers la caméra, et son sourire en dévoilait davantage qu'un monologue qu'elle ne prit même pas la peine de prononcer.

 

LIV : The itsy-bitsy spider
Climbed up the water spout
Down came the rain
And washed the spider out
Out came the sun
And dried up all the rain
And the itsy-bitsy spider
Climbed up the spout again

Sans rien ajouter d'autre, on entendit le rire de Liv, alors qu'elle poussait la caméra d'une main et que le son et l'image se coupèrent radicalement, comme si la caméra et son trépied humain était tombé, alors qu'elle ne semblait guère avoir mis plus de force que d'habitude, ni plus de cœur à repousser l'homme qui avait osé la déranger pendant qu'elle faisait sa toilette, comme si le match en lui même était inexistant ou déjà gagné d'avance.  
 

Déjà presque une semaine que cette pierre semblait garder ses secrets. Liv semblait la contempler pendant tous ses temps libres et tous semblaient voir le regard affolé qu'elle avait lorsqu'elle n'avait pas sa main dans sa poche, là où ses doigts entraient en contact avec ce qu'elle avait réussi à obtenir de la bouche de Bray Wyatt. Un mystère qu'elle ne pouvait élucider toute seule malheureusement. Elle avait pourtant persister, jusqu'à ce qu'elle croise ce panneau. Elle avait encore les doigts sur la pierre écarlate, et semblait regarder de travers toutes les personnes qui semblaient un peu trop s'attarder sur son passage. Sur la défensive, et pourtant, les poings fermés, la mâchoire crispée, elle continuait son chemin avec plus d'entrain pour rejoindre l'entrée que la flèche indiquait.


Dès son entrée dans la pièce, elle sentait l'ambiance presque électrique, elle sentait presque sentir la pierre lui brûler la peau lorsqu'elle tentait de le manipuler comme elle avait prit l'habitude de le faire, la faisant pivoter, sentir tous les côtés en le retournant sur lui même, sentir toutes les lignes de la pierre. Elle la laissait donc retomber dans le fond de sa poche, alors qu'elle regardait ses doigts, intacts, alors que la sensation de brûlure semblait continuer, pour finalement s'arrêter lorsqu'une femme fit son entrée. Seuls de petits picotements semblaient toujours lui piquer le bout des doigts quand son regard croisa celui de la voyante. Elle eut à peine le temps d'expliquer ce pourquoi elle venait ici que la femme l'entraînait déjà à traverser la pièce et passer dans la pièce adjacente en passant sous un rideau.  

La caméra filmait la scène, alors qu'on pouvait voir une incertitude se lire sur le visage de Liv qui avait la main qui voulait entrer à nouveau dans sa poche, sans trop y aller non plus, de peur de se rebrûler à nouveau les doigts. Seulement, la voix douce de la femme semblèrent l'inciter à finalement lui tendre la pierre. Elle la déposait sur le tissus qui recouvraient la table, la pierre se dessinant tout de même facilement malgré qu'elle fut de la même couleur, comme hypnotisante par sa simple présence, existence. Sans un mot, et avec autant de curiosité que la blonde, elle vint pour le prendre, alors que Liv avançait sur sa chaise pour ne rien manquer, les yeux presque à la hauteur de la pierre, avant que la voyante ne l'effleure et qu'elle tombe.

Estomaquée, et à la fois totalement emprise d'une douleur énorme, lorsque la voyante avait touché à l'objet, Liv avait aussitôt mise sa main sur sa gorge, là où la douleur avait démarré, et plus elle voyait la dame manipulée la pierre, plus la douleur se dispersait. Elle était à présent sur le sol, en train de se tortiller, alors qu'avec sa main elle essayait de calmer la douleur qui avait atteint son flanc, et qu'elle sentait une ombre qui voulait mettre la main sur son cœur.      



LIV : LACHEZ CETTE PIERRE IMMEDIATEMENT ! VOUS NE VO... ARGH ! VOUS NE VOYEZ PAS QUE VOUS ME ... FAITES MAL !

Liv sentait déjà la fièvre l'envahir, alors que des gouttes de sueur semblaient lui couvrir les tempes et la faire tourner de l'oeil, alors qu'elle essayait de dégager ses cheveux pour sentir un peu de l'air climatisé qui ne semblait plus fonctionné si elle comparait avec l'ambiance glacial à son arrivée et maintenant, et n'était-ce que cette pierre enchantée, car plus de doute possible, cette pierre... Cette pierre... Elle semblait encore un peu à l'ouest quand la voix profonde et grave de la femme se fit un chemin jusqu' à ses tympans, encore en train de filtrer le bruit du sang que pompait à une vitesse affolante le sang. Avant d'entendre la pierre tombée sur la table et de se relever encore un peu engourdie, de la ranger dans un endroit sur et de l'écouter plus attentivement, la bouche pâteuse, et les yeux encore un peu dans le vague, essayant de capter à nouveau les yeux émeraudes de la femme à la chevelure ébènes. Elle était presque hilare, lorsque ses yeux se concentrèrent sur le point qu'elle avait dessiné sur le haut de sa lèvre, avant que le sérieux ne revienne prendre le dessus et qu'elle attrape la mystérieuse fiole.



VOYANTE : Croyez moi, cette pierre est bien plus puissante que vous ne le pensez. Ca semble être un pacte bien puissant, un sort qui me dépasse, seulement, pour mieux comprendre son pouvoir, vous devrez boire une goutte de cette potion et l'ancien propriétaire de celle-ci aussi, il ne doit simplement pas être au courant de votre manège, car cela pourrait facilement vous coûter beaucoup...

Une fois, la bouteille tendue et les explications donnée, la voyante la chassait, presque apeurée, seulement, elle ne voulait pas le montrer avant de lui crier de ne plus jamais venir ici, sous AUCUN prétexte et d'entendre le bruit du verrou, alors qu'elle avait été presque poussée jusqu'au seuil où elle se trouvait toujours.

LIV : L'heure du thé a sonné !
  

Elle n'avait pas à se soucier de quoi que ce soit. Elle n'avait prévenu aucun caméraman pour sa séquence et si ça faisait encore parler si proche de la limite avant le montage des vidéos pour lundi, Liv ne semblait aucunement perturbée. Au contraire. Seulement, les caméras dans les coulisses avaient bien suivis la blonde. Continuellement en train de se rendre au décor de la Firefly Fun House, tous s'attendaient à une surprise, et pourtant toujours rien sur le planning, sauf les bruits de marteau et d'autres outils, comme si Liv faisait des rénovations. Jusqu'à ce qu'on voit ce moment sur les caméras, Liv, attrapant The Fiend par la main, alors qu'elle semblait si enthousiaste. Mais, comment se faisait-il qu'elle entraîne Fiend dans le décor de Bray ? Depuis que les deux hommes ne possédaient plus le même hôte, tous semblaient comprendre que Liv n'avait pas pour autant lâché l'affaire, ni pour sa dévotion envers The Fiend, ni son envie de se rapprocher de Bray, mais que cherchait-elle ?

Encore le flou, les images des couloirs mises en boucle, avance rapide pour tenter de comprendre, s'arrêter pour voir et revoir les allées et venues de cette femme à l'allure changeante. Tantôt semblant se comporter comme une petite fille, tantôt comme si elle marchait avec assurance, détermination, comme un soldat, toujours un sac de sport en travers de l'épaule. Si elle avait pris l'habitude de l'apporter et de le ramener au début, ça faisait maintenant trois jours qu'elle avait laissé le sac qui semblait chargé, mais que pouvait-il contenir pour sembler si lourd avant qu'elle décide de le laisser sur place ? Que préparait donc Liv ? Tous semblait analyser les bandes, pensant enfin trouver ce qui clochait avec la blonde depuis sa visite chez la voyante. Chacun y allant avec ses propres théories tout en se disant qu'elle ferait peut-être simple sa promotion en live pour plus de dynamisme.  


Cependant, toute l'équipe technique cessa de regarder les écrans en entendant un bruit des plus reconnaissables. Les conversations entre les membres de l'équipe s'arrêtèrent aussi soudainement que le bruit d'un moteur avait commencé. Plus précisément, le bruit d'une tronçonneuse. Bruit qui semblait justement venir tout droit de la salle de tournage de Bray Wyatt où Liv semblait avoir élu domicile dernièrement. Ni une, ni deux, toutes les personnes présentes se précipitèrent vers la Firefly Fun House d'où le bruit semblait persister, alors qu'on pouvait aussi entendre la chaîne de la tronçonner être en contact avec quelque chose, mais que pouvait-elle être en train de faire avec une tronçonneuse dans la Firefly Fun House? Tous les caméramans étant à proximité commencèrent à filmer, caméra sur l'épaule alors qu'il longeait les murs au pas de course, se demandant bien ce qui se passait, laissant pour quelques uns les interviews en plan, trop curieux par la panique qui commençait à régner en mettre dans les couloirs de l'établissement.

Alors que tous hésitaient à ouvrir la porte en grand, faisant s'ouvrir la porte avec un grand claquement, le bruit arrêta, avant que la poignée ne bouge et ne s'ouvre sur Liv qui referma derrière elle. Elle semblait... normal et pourtant, elle avait délibérément tenté de cacher ce qui se cachait derrière la porte.   

LIV : Désolée pour le bruit, je ne croyais pas vous avoir dérangé à ce point. Vous savez avec ses engins, c'est dur de ne pas faire de bruit ! Il n'y a pas de mode silencieux, vous voyez.

Elle semblait à moitié s'excuser, alors qu'en fait, l'ironie était palpable dans sa voix. Ils n'avaient pas encore vu, mais deux larmes argentés étaient maintenant présentes sur le rebord de ses yeux, ils virent seulement quand il fut trop tard, lorsqu'elle prit une poignée de cheveux dans chaque main et que son visage s'orienta vers la lumières des néons avant de rire à gorge déployée.


LIV : Cessez de me regarder aussi dépiter, je vais vous faire entrer, il faut juste être patient et essuyer ses chaussures, sinon ils ne vont pas être contents. Et puis, c'est toujours mieux de filmer lorsqu'on dévoile une surprise.

Elle fit un clin d'oeil à la caméra avant de se retourner et d'ouvrir la porte et de contourner le mur arrière du décor de la Firefly Fun House, où il était maintenant visble qu'elle avait tronçonner pile au milieu du décor, créant une séparation bien visible et coupé un peu à l'arrache, mais on entendait déjà Liv dire qu'elle ferait des retouches et rendraient l'endroit beau pour Bray et The Fiend. Oui, ils avaient bien entendus.

LIV : Maintenant que The Fiend et Bray Wyatt sont deux entités indépendantes, il est grand temps de vous dévoiler le QG, l'antre de la Bête ! Entre vous et moi, n'est-ce pas formidable ? Double de plaisir même ! Tous se regardèrent interloqués alors qu'ils se trouvaient face à un énorme rideau rougeâtre, comme au théâtre. Elle allait donc leur dévoiler en primeur un nouveau décor ! Comment allaient-ils expliquer cette métamorphose à Bray Wyatt, comment le vivrait les marionnettes de la Firefly ? Dernièrement, vous avez bien remarquer les rapprochements entre moi et Bray, seulement, je ne pouvais aussi facilement quitter The Fiend, même que je lui ai construit cet endroit, car je crois encore plus qu'avant en lui, il n'a qu'à tendre les bras et cueillir vos âmes encore trop crédules pour comprendre ce que le monde est devenu. Il n'a pas besoin de marcher sur l'eau pour être l'Elu, il est promis à un grand avenir, Satan a su voir le potentiel en lui, comme moi et je me devais donc de lui fournir les outils nécessaires pour que personne ne puisse jamais en douter ou tente d'entraver à bien son projet, son but, son devoir. A tout catcheur digne de ce nom, il se doit d'avoir un espace où il pourra s'adonner pleinement à son art et surtout un endroit pour réunir chaque moutons égarés. Il ne rest plus qu'à entrer. FOLLOW ME, FOLLOW US !

La silhouette de The Fiend est alors visible, et Liv l'entraîne dans la gueule ouverte, fidèle représentation de son visage d'où une lumière semblait leur mordre les pieds et les éclairer, avant qu'ils ne disparaissent et que l'image se coupe, avec pour dernières image l'étrange duo prenant place au sein du quartier général où le meilleur, comme le pire allait être à venir.

Elle était heureuse, depuis la semaine dernière, Liv semblait à nouveau enthousiaste, et elle avait bien aimé l'interruption qu'elle avait créer la semaine dernière en pensant à la tronçonneuse, seulement, cette semaine, rien ne semblait se passer comme elle le souhaitait. Cette soudaine séparation entre Bray et Fiend commençait légèrement à l'inquiéter, voir les deux entités maintenant opposés, ce mur séparé en deux décors totalement différents, elle devrait en être fière, et si la semaine dernière elle semblait encore surexcitée à l'idée d'aider Bray et The Fiend à la fois, elle semblait un peu commencé à perdre la tête. A s'éparpiller. Comme tous les échantillons qu'elle avait devant elle, comme pour lui éviter de se poser et réfléchir sur ses sentiments, elle avait décidé d'enfin s'attaquer à la décoration intérieure de la grotte du Fiend.   


Si elle avait cru que cette activité pourrait enfin l'aider à se détendre, ce n'était sans compter sur l'intervention de Vipress. Elle n'avait pas fermée la porte menant au décor, mais jamais vraiment elle n'avait eu à réellement s'en soucier, personne n'osait entrer dans le repère de Bray et tout récemment du Fiend. Elle se croyait toujours seule, quand elle sentit ses cheveux se hérisser sur sa nuque. Quelque chose n'allait pas, et un peu frustrée qu'on la dérange dans sa mise en place, elle se retourna pour toiser du regard l'intrus qui ne se trouvait être nul autre que son adversaire de la semaine à venir.   

LIV : Garde ton venin pour plus tard Vipress.

L'image se coupa nettement, faisant monter la curiosité des spectateurs face à l'écran, avant de voir Liv avec une intervieweuse qui lui demandait sans détour ce qu'elle ressentait face à l'entrée de son adversaire pendant le tournage de sa promotion, et pourquoi tout avait été coupé si violemment sans explication. On voyait maintenant la blonde avec un sourire narquois sur le visage. Une rage qu'on ne lui avait pas revu depuis un bon moment déjà, au grand bonheur de ses adversaires qui avaient pu souffler pendant plus d'un mois, seulement, ce temps semblait révolu, quand on la regardait de plus près. Elle semblait avoir quelque chose à prouver.


LIV : Je pense que mes adversaires prennent beaucoup trop de confiance. Peut-être ont-elles finalement eu la simplicité de penser que je ne pouvais me mettre en valeur seule et que je souhaitais simplement avoir les faveurs de Bray et de The Fiend pour être inatteignable ? Seulement, si je me suis rapprochée d'eux en premier lieu, c'est par envie de comprendre, de les aider, alors j'ai décidé d'arrêter ma promotion, mis Vipress à la porte rapidement, grâce à la sécurité, car si je m'étais occupée personnellement d'elle, elle ne pourrait pas m'affronter aujourd'hui, sur ce ring ! Je préférais faire un message clair et avec l'adrénaline d'avant combat, pour défier tous ceux qui pensent que j'essaye de me protéger, de me mettre à l'abri grâce à une alliance avec deux hommes imposants comme Bray et du Fiend ! Je vais vous le dire, cette tête d'affiche, c'est moi, car je le mérites et si vous en doutez, alors venez comme vous êtes et je me ferais un plaisir de vous rappeler qu'on peut toujours avoir des alliés sans pour autant être faible. On est puissants ensemble, mais si je suis celle qui a toujours su tenir un équilibre entre ses deux entités, ce n'est pas pour rien, j'ai réussi là où d'autres avant moi on échoué et vous croyez être à la hauteur ? Vous croyez pouvoir me sous estimer ? Alors, venez, mais sachez que je suis aussi perspicace que peut l'être l'araignée Gipsy.

Elle, qui depuis plusieurs semaines, semblait enfin pouvoir y croire, tout semblait s'écrouler dont le décor de la Firefly Fun House que The Fiend avait brûlé. Elle ne savait plus si elle avait bien fait de les séparer finalement et ce match l'angoissait de plus en plus. Elle semblait enfin comprendre, que même si son idylle avec Bray était bien plus visible pour les téléspectateurs, elle ne pouvait envisager de réduire si facilement ses sentiments. Elle ressentait aussi ce petit quelque chose envers le Fiend qui semblait lui totalement hypnotisé par cette Siren. Elle a un mouchoir à la main lorsque la caméra avance vers le reflet de Liv, dont le visage semble s'être radicalement durci. Après tout ce qu'elle a fait pour le Fiend, elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas ce besoin de le dominer, il n'a plus à se battre pour sortir, il est déjà hors de Bray. Bray qui ignorait presque tout de cette cohabitation dont Liv l'avait délivré. Elle ne pensait pas que tout cela ne ferait que d'avantage lui déchirer le cœur.  


Elle aimait tant la dualité, la complexité lorsqu'il représentait les deux opposés, et maintenant. Maintenant, elle se sentait mal d'aimer les deux à la fois, de vouloir le bonheur de l'un et de l'autre en n'imaginant nul autre qu'elle. Elle avait d'abord pensé que Siren serait son alliée, seulement, elle semblait avoir compris, elle l'avait sous estimée. Liv avait toujours cru qu'elle contrôlait la situation, mais ce n'était plus le cas depuis maintenant trop longtemps. Elle tentait de cacher son rire enfantin, si ce n'était un rire machiavélique, les deux voulant prendre corps sur ses traits, sur son visage déchirée, entre la colère et la joie. Car c'est cela qu'elle ressentait. Elle voulait littéralement exterminer Siren, pour retrouver une certaine alchimie que le Fiend semblait vouloir caché au public, alors qu'il était bien heureux d'avoir la meilleur des Liv.  

Cette fois ci, elle n'avait pas réfléchit, c'est vrai, elle avait simplement senti le feu l'a consumé, comme les flammes avaient brûlé le décor de Bray. Rappeler que les flammes dormaient en elle, que Siren savait peut-être l'hypnotisée avec son champ, elle ne pouvait rien face à sa furie. Elle ne pouvait rien face à l'araignée vicieuse. Face à celle qui savait se mouvoir, se cacher mieux que personne, esquiver, et arriver à ses fins en caressant sa proie de ses huit pattes. Elle allait bien découvrir qu'on ne pouvait l'avoir elle, elle n'avait pas réussi à l'endormir, elle l'avait senti, elle avait senti l'apesanteur qu'elle essayait d'imposer au Fiend. Elle ne l'approchait pas avec des intentions aussi pures qu'elle ne souhaitait le dire.

Bien entendu avec un culte qui prônait le satanisme, tous le dirait, mais elle le sentait, elle sentait bien qu'elle ne voulait pas qu'être à ses côtés, et même, Liv voyait bien qu'elle cherchait à tout prix monter en puissance cette femme. Et pas simplement être une figurante, comme Liv semblait pouvoir mieux se contenter, séparant son cœur et ses matchs, comme Siren ne semblait pouvoir le faire, elle avait les yeux plus gros que le ventre et le blasphème d'avoir un nom aussi évocateur, elle allait essayer de le dévorer ou de le noyer pour mieux atteindre l'or. Elle ne disait rien et pourtant au fur et à mesure que l'image se rapprochait de son visage, on sentait presque cette concentration, ces réflexions malsaines parsemés son joli minois qui se transformait avant qu'elle ne décide enfin de lever le rideau, le suspense se refermant entièrement lorsqu'on entendit des coups sur la porte de son armoire.     


LIV : Welcome to LIV Show, le seul show en live !


Le générique venait s'afficher sur Netflix, un véritable live, une nouvelle façon de vous attraper dans les filets de la jolie blonde et du programme en lui-même. Le nombre de views semblait exploser, alors qu'on voyait toujours la porte de l'armoire bouger, qu'on entendait avec insistance les coups portés contre le bois. La blonde qui riait, alors qu'elle parlait à voix haute à ce petit bruit étouffé, comme une femme avec un baillon entravers de la bouche. Rien n'était visible, mais tout semblait porter à croire, qu'elle avait réussit à mettre sa rivale dans une armoire avec une satisfaction qu'elle ne cachait pas.  

LIV : Oh, il faut pas faire autant de bruit, la sécurité pourrait encore fouiller mes affaires, avec l'épisode de la tronçonneuse, je crois qu'on me surveille de près.

Elle riait un peu, alors que son index se posait sur ses lèvres comme une enfant, alors que la caméra tournait dans la pièce affichant quelques clins d'oeils pour que tous sache que dans le placard, se trouvait nul autre que... Et non, pas de Tessa Blanchard, mais bien... Oh une queue de poisson, une représentation d'Ariel, plusieurs romans sur des images peu flatteuses du mythe nordique des sirènes. Des images bien noires qui parlaient de leur façon de noyer les navigateurs et même pour certaines versions, les avaler tout crus.  

LIV : Ton chant est bien moins mélodieux tout à coup, et dire que tes plus grandes apparitions sont toujours des kidnapping, tu devrais peut-être commencer à revoir ton contrat, car je crois qu'on se fout un peu de toi. Comme quoi, tu penses être à la hauteur, pouvoir chanter et faire mumuse avec les oreilles des hommes, alors que tu n'es pas foutu de te sortir de tes liens, que tu n'es pas foutu de prévoir que chaque poupée à sa propre part d'obscurité. Comme si chaque fille de bonne famille pouvait se retrouver dans les pattes des vilains garçons par hasard, comme dans les films, t'es bien conne ma pauvre. Allez, trèves de plaisanteries, The Fiend, tu peux venir chercher ce qui te sert de toutou et veiller à ce qu'il apprenne à se méfier et à mordre plutôt que d'aboyer pitoyablement. Tu croyais vraiment que je ne réagirais pas à cette provocation ? T'as peur de l'amour, de la joie de Bray, seulement, je crois qu'il est temps qu'on te montre qu'on peut aussi te montrer que tes manières peuvent aussi t'effrayer, te faire mal, comme tu m'en as fais avec cette...  C'est pas toi qui m'a toujours dit d'embrasser mon côté sombre ? Alors viens récupérer ton bras-droit, we need to talk. Right now. Plus tu attendras, plus je pourrais savourer tes méthodes, et cette fois, ce n'est pas une mise en scène. Cours, cours si tu ne veux pas être en retard mon lapin.  

Le mot se censurait, alors qu'elle continuait à narguer un peu plus la jeune femme et, du même coup, le Fiend, elle ouvrait la porte sur une femme drôlement ligotée, les nœuds bien trop sophistiquées pour s'en sortir sans l'aide d'un tiers, alors qu'elle prenait le bas du visage de Siren, qui est pliée sur elle-même dans cette armoire en bois sur pattes bien trop petite. Liv s'amusait à compresser ses joues, comme on le ferait à un enfant, la narguant un peu aussi en imitant un poisson en aspirant ses joues vers l'intérieur de sa bouche tout en branlant la tête dans tous les sens avant de fermer la porte sèchement et de faire un clin d'oeil à la caméro après la comparaison qu'elle venait de faire avec Alice aux pays des merveilles, car cette fois, elle était bien heureuse de figurer comme la Reine des Coeurs, tranchant son veridict, voulant enfin l'avoir en face d'elle pour mettre les pendules à l'heure et essayer de pouvoir sauver aussi bien Bray que la relation qu'elle avait autrefois avec lui.